Sont-ils arrivés chez vous, les frelons asiatiques ? Que devez-vous faire ? Que pouvez-vous faire ?
Il existe une application, qui vous permet d’aider les chercheurs à les géolocaliser. Vous devez prendre une photo du nid et de ses habitants, ce qui en soi est déjà bien difficile.
Si vous identifiez le nid sur votre terrain :
Tout d’abord, contrairement à ce qu’on dit, laisser les nids en place, sous prétexte que l’hiver arrive, c’est la promesse de multiplier leur présence par sept l’année prochaine. Le nid est parfaitement isolé. Il fait là dedans une merveilleuse température printanière. Les larves y sont donc bien au chaud.
La réponse donnée par les pompiers et les mairies, est ,en général, de contacter une entreprise privée. L’État participe à 40/100 de la somme que ça vous coûtera … si vous arrivez à trouver la colonie avant le 15 novembre. Avec l’automne qui arrive de plus en plus tardivement, si vous y arrivez, prenez aussi un ticket de loto.
Je dis en général, car certaines communes, certaines casernes ont pris, enfin, le problème au sérieux.
De toute façon, ça vaut le coup de faire remonter l’information, et même d’insister.
S’agit-il bien de frelons asiatiques ?
Leur robe est essentiellement noire, avec l’extrémité de l’abdomen jaune, orange, légèrement rouge parfois. Son bourdonnement est plus discret que celui du frelon commun. Son vol est lus rapide, plus alerte.
Les nids sont la plupart du temps en forme de boule, en haut d’un arbre. Pourtant, on en trouve de plus en plus souvent dans les haies, scotchés dans les constructions humaines, bref, un peu partout, jusque dans les maisons.
Observer sans juger, on a dit !!!!
Si je reste honnête, je dois bien admettre la beauté de ces animaux : des bijoux.
Magnifiques, capables d’apprendre plus vite que nos stratégies pour les éradiquer ne sont mises en place, voraces, pollinisateurs, paisibles, curieux, carnivores et moins gluants qu’un papier tue-mouche, le frelon asiatique nous effraie.
Quand j’ai un problème avec un animal, ou une plante, je me renseigne sur son mode de vie. Connaître, c’est parfois aimer. Tout savoir de son ennemi, c’est déjà remporter une bataille sur sa propre ignorance.
En parlant des larves : les adultes leur apportent le thorax musclé de nos abeilles ouvrières. Elles vont le réduire en une bouillie. La substance sera ensuite partagée avec les adultes, incapables de manger quoi que ce soit de solide.
Un tel gâchis a déjà de quoi mettre en colère :
Ces crétins décortiquent les abeilles, mais laissent sur place tête et abdomen. Seule la partie musclée les intéressent, car elle est pleine de protéines.
Donc, on sait : qu’elles ont besoin de protéines pour la survie de leurs petits, et qu’elles résistent au froid.
Ils parcourent jusqu’à 500 mètres pour trouver leur nourriture. Vous savez à présent que si vous en voyez, c’est qu’ils sont dans ce rayon.
On se rend surtout compte que leur comportement empêche les abeilles de sortir chercher de quoi survivre à l’hiver…
… et qu’il est difficile de trouver de l’aide auprès des services publics, en tout cas, là où j’habite.
Le mieux, c’est de protéger les abeilles :
Pour commencer, en favorisant les autres proies, comme les mouches.
Mais aussi les frelons communs, car, à force de les éradiquer, on a crée une niche o s’est engouffré notre petit tortionnaire. D’ailleurs, on dit frelon commun, mais il est arrivé en Europe de la même façon que le frelon asiatique : par transport, en croisière offerte par nous. Bref, si le commun gobe quelques abeilles, il ne les extermine pas. Il déteste ses cousins, et est même utilisé comme répulsif par certains apiculteurs.
Dans le même esprit, la jeune poule de Janzé, très vive, aidée par le vol stationnaire qui nous agace devant les ruches, est un des seuls prédateurs sous nos latitudes, avec, c’est pas sûr du tout, les mésanges.
En laissant pousser les herbes hautes devant les ruches, et en équipant celles-ci d’un dispositif adapté en automne, on peut gêner leurs ardeurs.
Ce que j’ai testé de plus simple et efficace est de punaiser des morceaux de grille à reine obliquement à la planche d’envol.
Nous avons laissé des herbes hautes pour gêner les prédateurs.
Nous posons aussi des pièges, mais ça me rend triste. On se sent démuni face à ce que nous avons provoqué.
Les abeilles ont besoin de temps pour apprendre à se défendre, et par nos pratiques, les produits phyto-sanitaires qui sont utilisé pour nous “nourrir“, nous ne leur laissons pas. Or, le vespa velutina n’en est qu’une pression supplémentaire … dont nous sommes complices, responsables, ou navrés et impuissants.
Alors nous continuons à n’acheter aucun produit qui “nécessiterait” des néo-nicotinoïdes, à commencer par le sucre blanc.
Le boycott, l’alerte donné, la prévention, le piège au bon moment
Le piège au bon moment !
Il y a pleiiin de tutos sur le sujet des pièges.La règle de base c’est : ne pas piéger d’autres insectes, ou, pire des oiseaux. Pour ça, on ajoute du vin blanc dans les appâts, on fait des trous de la taille du frelon asiatique mais pas du frelon commun (bon courage), on ménage des grilles pour laisser sortir mouches et guêpes …
Oui, bon, le plus simple c’est une bouteille ouverte avec de la sardine, ou de la bouffe à chat, ou de la confiture au vin blanc. Sans couvercle. Ils savent pas remonter, ils s’obstinent à vouloir traverser les parois. Hééé ! Attention avec le verre ! Dans la nature, ça peut créer des incendies.
C’est quoi le bon moment ? C’est quand on les voit ressortir. On disait avril, je dirais : commence donc à scruter le ciel en février.
L’autre bon moment, c’est tant qu’on les voit.
Le dernier bon moment, c’est juste avant la saison du froid. Quand les reines ont faim, qu’elles cherchent un abri pour l’hiver … on disait novembre, je dirais : continue donc à regarder le ciel jusqu’en avril.