Valoriser l’effet de lisières, aussi appelé effet de bordures, est un des principes de la permaculture.
C’est là, en lisière que la fertilité est favorisée.
Un des principes de la permaculture est de permettre, et même maximiser cet effet. La nature l’augmente, nous l’observons, et l’imitons dans nos pratiques respectueuses.
C’est la rencontre de deux mondes, de deux biotopes. Chemin plus champ, mare plus buissons, ombre plus lumière, troncs morts plus plantation … ce sont des lisières.
La biodiversité en profitera forcément, elle sera plus riche, plus diverse, plus confortablement installée.
Prenons un exemple : vous creusez une mare.
Si vous vous contentez de creuser une forme de lentille, vous aurez une mare.
Maintenant, si vous y construisez différents niveaux, des pentes douces, que vous lui rajoutez des méandres, ou des bras (comme une étoile de mer), que vous prenez garde à lui ménagez des espaces ombrés, et d’autres lumineux, des plantes aquatiques, et en bordure, des plantes pour protéger du soleil, que vous ménagez des cachettes, des abris, vous valorisez l’effet de bordure.
Je vais vous raconter une expérience :
Je devais coordonner les actions sur un terrain utilisé par des locataires et les propriétaires du lieu.
Les uns voulaient tout tondre, régulièrement, par respect des voisins. D’autres militaient pour qu’on ne tonde jamais rien, par respect du vivant. Personne n’avait ici raison et personne n’avait complètement tort. Mais leur vision des choses était trop manichéenne.
Tout tondre, c’était se priver de ce qui pousse spontanément, ne laissant place qu’au gazon et aux pâquerettes, se passer de la beauté nocturne des vers luisants qui aiment les étages intermédiaires.
Ne rien tondre, c’était une bonne intention. Mais cela risquait d’étouffer certaines plantes, de priver les merles d’un terrain de chasse, d’empêcher de minuscules abeilles, qui profitent du passage des moutons pour installer leur nid dans les herbes basses.
La bonne pratique aurait été de tondre chemins et zones de repos régulièrement, de faucher les espaces intermédiaires, et de réserver une très belle place à la zone sauvage, et aux herbes hautes.
La biodiversité des envies aurait dû profiter à la biodiversité, et c’est ce qui a fini par se faire, avec le temps.
Alors, et vous, comment allez-vous célébrer ce principe ?
Border une allée de buisson, un chemin de fleurs mellifères, créer des massifs à la façon d’un mini jardin-forêt, planter une haie de petits fruits à la limite de l’ombre d’un arbre ?
Promenez-vous dans votre jardin, et notez ce que vous pouvez faire pour créer de la fraîcheur, des rocailles, des chemins odorants, des contours comestibles. N’oubliez pas de laisser passer l’air et le soleil, rêvez, patientez, essayez.
Toujours en manque de concret ? Alors, voilà une
Faites-nous part de vos essais en commentaire, nous appendrons les uns des autres. Et pour vous inspirer : une vidéo de la graine indocile.