Pourquoi j’ai entamé une démarche zéro déchet ? Parce que le meilleur déchet est celui qui n’a jamais été produit.
Selon le Code de l’Environnement (art. L541-1), un déchet est « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ».
Tout ce que nous abandonnons est donc un déchet :
Un français jette environ 517 kilos de déchets par an.
Et en prime, ce français a un sac à dos écologique, puisque chaque produit a nécessité les ressources de sa production, puis, les énergies nécessaires à sa destruction.
En moyenne, cela représente quatorze tonnes pan an et par personne en France.
Les déchets ultimes doivent être stockés pour éviter des pollutions de l’environnement. Ce sont les choses, qui réellement ne sont plus utilisables, et plus modifiables pour l’être à nouveau sous une autre forme.
Les déchets produits par l’industrie et les entreprises, par l’agriculture ou encore par les activités de soin s’y ajoutent, pour répondre à notre consommation. Non, en effet, je n’ai pas dit “à nos besoins”, c’est exprès. Car nos besoins peuvent être comblés de bien d’autres manières.
Trois tiers, il y a trois façons de finir pour un déchet
- incinérés
- valorisé par son recyclage, compostage ou méthanisation
- mis en décharge.
La décharge, le tri, est-ce que c’est bien propre tout ça ?
La décharge a deux façons de procéder, pour tenter de venir à bout de nos fringales.
Soit, elle creuse la terre, dépose les déchets, puis les recouvre de terre, puis de déchets, puis de terre. En dessous coule un jus bien toxique, et ce, à long terme : le lixiviat, dont je vous laisse lire la définition, de préférence le jour d’haloween. Je ne suis presque plus concernée par cette production, et je m’en remercie chaque matin.
Soit, elle brûle, et n’allez pas croire que c’est mieux. En plus des fumées, dont vous me direz “oui, mais gnagnagna, fumées filtrées”, ce à quoi je répondrai “mais c’est géniaaaaal, et tu en fais quoi du filtre ?”, il y a le mâchefer, qui est très sympa aussi, en augmentation perpétuelle grâce à nous, et utilisé dans certaines constructions, comme nos routes, chemins de fer …
Quant au tri, ça me semble aussi honnête qu’un savon solide de grande surface, dans le sens où leur usage nous donne bonne conscience, alors que nous ne savons rien des impacts, des réels bénéfices pour l’environnement, ou même sur notre organisme.(Tout est lié, rappelons-le.)
Constats :
- Les plastiques abritent des bactéries dangereuses pour l’homme. Il y a à présent deux continents de plastiques à la dérive.
- On mange l’équivalent de sa carte vitale par semaine
- Un plastique recyclé est encore plus toxique qu’un plastique neuf. Son traitement nécessite de rajouter du pétrole.
Pourquoi entamer une démarche zéro déchet ?
- être en accord avec soi-même.
- éviter les perturbateurs endocriniens.
- ne pas soutenir financièrement l’inacceptable.
- faire entendre un message par le refus de certains produits.
- être heureux, moins en colère.
- ne plus être victime du green washing.
- on en a marre de se laver aux micro-billes de plastiques et nano-particules cancérogènes ou « « neurocides » ».
Que puis-je faire ?
- Aller au marché. En faire un rituel bien-être et relationnel. Pourquoi pas s’y retrouver pour boire un café ?
- Sortir les déchets de cuisine de la poubelle, et ne plus les appeler déchets, mais amendements, or noir, compost, bref, les valoriser. Redonner à la terre : soupes d’épluchures, compost, lombricompost, compost de quartier, il y en a forcément un qui vous va.
- Acheter en priorité des objets d’occasion, ou facilement réparables.
- Respecter les saisons quand on fait son marché.
- Au minimum, interpeller sa banque, et en changer, au moins pour les bas de laine.
- Regarder d’où viennent les produits, comment vivent ceux qui les produisent, choisir au pire les emballages cartons, et au mieux, pas d’emballages du tout.
- Passer au vrac. Ne pas confondre « vrac « et « gros » pour éviter mites et charançons.
- Créer du lien, par exemple, en mutualisant ce qu’on utilise peu souvent avec ses voisins, travailler dans un espace collectif, trouver un atelier de réparation, adhérer à une amap, participer à la construction d’un compost de quartier, traîner du côté des boites à livres …
- Se fixer les limites : ne pas se charger la mule, mais rester inflexibles sur quelques principes qu’on s’est fixé. Ne jamais aller au-delà de ce qu’on veut bien donner pour ne pas s’essouffler.
- Regarder des vidéos en basse définition, éviter d’envoyer des fichiers par mail (choisir une plateforme de téléchargement), stocker par cloud …
- Calculer son empreinte carbone
- Organiser avec moi un atelier, ou en suivre un.